En argent massif
En laiton
En maille short
les initiales
la devise
La pointe intérieure
Origines:
Le makila est le bâton de marche du Basque et non un bâton de berger, qui était généralement remis à l'adolescent pour marquer son entrée dans le monde adulte. Sa vocation défensive vient probablement du temps où les anciens Basques avaient un fort goût pour les lances, demi-piques et dards divers. Dans les temps plus récents et plus pacifiques, les Basques se dotèrent d'une canne robuste, pratique et bien équilibrée, mais aussi d'un compagnon de route, la pointe du makila étant alors disponible en cas de coup dur. Le makila est un objet usuel personnel dont la longueur doit être adaptée à la taille de la personne. Il peut aussi être offert en signe d'honneur.
Il semble être originaire de Soule et de Basse-Navarre.
Un des plus anciens ateliers de fabrication, encore en activité, l'Atelier Ainciart Bergara, situé à Larressore, village du pays basques français produit des makila depuis 8 générations, avant 1789. D'autres ateliers existent au Pays basque, notamment à Bayonne et à Irun.
Le savoir-faire de sa fabrication dans l'atelier Ainciart Bergara est inscrit à l'Inventaire du patrimoine culturel immatériel en France.
Fabrication
Ouvragé entièrement à la main, le bois de néflier sauvage est d'abord travaillé sur pied, deux ou trois ans avant sa coupe. La décoration de fond du makila est tracée dès que l'arbuste a atteint sa taille presque adulte, elle consiste en scarifications assez légères faites au couteau, parfois au feu. Lorsque la sève monte, l'artisan provoque des dessins en incisant l'écorce avec un couteau. Après sa coupe, la baguette de bois ainsi récoltée est mise en séchoir pendant une durée variable, entre dix et vingt ans, selon sa qualité, celle du motif et selon l'objectif que se fixe l'artisan, dépendant de la qualité artistique voulue finalement
Objet honorifique
Le makila symbolise une façon de vivre, de penser et d'honorer. Chaque pièce est unique et personnalisée, avec, parfois, l'inscription sur le pommeau du nom, du prénom et de la devise du propriétaire en basque. D'innombrables makilas d'honneur ont été fabriqués dans l'atelier basque de Larressore et offerts aux plus grandes personnalités, parmi lesquelles:
De nombreux président de la république, des Papes , des souverains en ont eu le privilège d'en posséder un , je ne les citerais pas tous ils sont trop nombreux !
Le makhila a évolué progressivement avec les changements de société et et l'évolution des mœurs. De nombreux éléments ont évolué : ses décorations, ses symboles gravés dans le métal, son pommeau et sa pointe.
Le pommeau s'est élargi, son ergonomie a été retravaillée pour mieux s’adapter à la main du marcheur. Les viroles d’aujourd’hui sont plus ornementées.
Enfin, la pointe a évolué en fonction du sol. Les pointes étaient parfois autrefois faites de trois points d'appui, apportant une grande stabilité sur la terre battue des intérieurs des maisons. La pointe actuelle, avec un seul point d'appui, est plus adapté aux sentiers de montagne.
Aujourd'hui, nous continuons à fabriquer le makhila tel que le faisaient nos ancêtres (les Ainciart et les Bergara). Nous le fabriquons pour qu'il soit toujours cet excellent compagnon de marche, adapté au poids et à la taille de son propriétaire et équilibré en son milieu pour favoriser la marche.
Le makhila est un bâton court, qui accompagne la marche depuis plusieurs siècles. La dragonne (lanière en cuir) permet de stabiliser le pommeau dans la main et d'assurer la marche.
J'ai eu la chance de posséder celui de ma Maman et à mon tour je l'ai cédé à mon fils ainé .