• 14 juillet

    14 juillet

     

    Le rouge des gros vins bleus,
    la blancheur de mon âme,
    Je chante les moissons de la République
    sur la tête des enfants sages
    le soir du quatorze juillet.

     

    Et l’ivresse de fraternité des hommes dans les rues,
    aux carrefours des rêves de la jeunesse
    et des soupirs de l’âge,
    au rendez-vous de la mémoire et des promesses,
    dans le reverdissement de l’espoir par la danse.

     

    C’est le triomphe de la tendresse,
    l’artifice qui va ranimer,
    devant, derrière, les journées grises.
    Viens, toi que j’aurai tant aimée,
    plus tard. . . quand je t’aurai ourdie
    de tant de moires et de rages,
    tant qu’enfin je t’ai rendue telle :
    en pouvoir de rompre mon coeur. . .
    O mon silence armé d’orage,
    aujourd’hui tu es cri gentil
    de rencontre avec l’aventure !

     

    C’est le jour de fête de la Liberté.
    Nous avions oublié la vieille mère
    dont les anciens ont planté les arbres.
    Il est des morts vaincus qu’il faut précipiter
    encore un coup du haut des tours en pierre.
    Il est des assauts qu’il faut toujours reprendre.
    Il est des chants qu’il faut chanter en choeur,
    des feuillages à brandir et des drapeaux
    pour ne pas perdre le droit des arbres
    de frémir au vent.

     

    Nous allons en cortège comme une noce solennelle.
    Nous portons le feu débonnaire des lampions.
    Soumis à notre humble honneur, le geste gauche.
    Les bals entrent dans la troupe et les accordéons.

     

    Le génie de la Bastille a sauté parmi nous.
    Il chante dans la foule, sa voix mâle nous emplit.
    Au Faubourg s’est gonflé le levain de Paris.
    Dans la pâte, nous trouverons des guirlandes de verdure,
    quand nous défournerons le pain de la justice. . .
    C’est aujourd’hui ! Nous le partagerons en un banquet,
    sur de hautes tables avec des litres.
    Le monde est en liesse, buvons et croyons !

     

    Je bois à la joie du peuple, au droit de l’homme
    de croire à la joie au moins une fois l’an.
    À l’iris tricolore de l’oeil apparaissant
    entre les grandes paupières de l’angoisse.
    À la douceur précaire, à l’illusion de l’amour.

     

    André Frenaud (France, 1907).

    14 juillet

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  • Commentaires

    1
    Vendredi 14 Juillet 2017 à 07:05

    Passe une belle fête du 14 juillet

    Amicalement

    Claude

    2
    Vendredi 14 Juillet 2017 à 07:23

    ..une poésie qui m'était inconnue, j'en aime les dernières phrases!

    Bonne journée, bises de Mireille du Sablon

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    3
    Vendredi 14 Juillet 2017 à 09:21

    Accueil

    Bonjour Hélène,

    je te souhaite de passer une bonne journée, gros bisous

    4
    Vendredi 14 Juillet 2017 à 09:25

    bonjour Héléne beau ce texte , et belle creation

    ma douce amie

    passes un bon 14 juillet et un bon week-end à lundi

    gros bisous Elyci

    5
    Vendredi 14 Juillet 2017 à 10:24

    Bonjour chère Mamylaine,

    Bonne et joyeuse fête du 14 juillet. Merci pour  ce joli poème.

    Bon week-end, je t'embrasse bien fort.♥

    6
    Vendredi 14 Juillet 2017 à 10:25
    7
    Vendredi 14 Juillet 2017 à 11:25

    Bonne journée, bien grise aujourd'hui

    Bises

    8
    Vendredi 14 Juillet 2017 à 15:19

    Bon 14  Juillet  et  bon  Week-end  ma  douce  Hélène  ..
    Je  serai  bientot  de  retour ..  Bonne  journee ..
    Gros  bisous  des  US  ..
    Nicole ..

    9
    Vendredi 14 Juillet 2017 à 16:09

    Bonsoir Hélène,

    Un bien beau texte de circonstance ... Merci.
    J'espère que tu vas bien et que tu passes un bon 14 juillet. Bonne soirée, grosses bises, Véronique

    Aucun texte alternatif disponible.

    10
    Vendredi 14 Juillet 2017 à 18:30

    Superbe cette photo montage ! de circonstance bien sûr !

    Et Cocorico pour nos cyclistes français... 4ème victoire, dont une un 14 Juillet ! Un vrai feux d'artifice ! Ils nous font vraiment plaisir, et je l'espère, le cyclisme est redevenu plus propre ! Donc...tout le monde a sa chance !

    Bien vu cette poésie que je ne connaissais pas ! ni même l'auteur...c'est une découverte pour moi ! Finalement, je me rends compte qu'ils aimaient bien la poésie au début du siècle dernier ! Et ils étaient très romantiques ! Il a fallu 14-18 pour rompre le charme de cette belle époque !

    Bonne fin de journée Hélène !

    Ami Gilbert d'Ahuy

    11
    Samedi 15 Juillet 2017 à 08:34

    Bonjour Hélène.
    Désolé de mon absence, mais nous profitons des beaux jours pour partir de la maison et profiter du beau temps tant qu'il est la car il change aussi vite qu'il arrive.
    Mais je n'oublie pas mes ami(e)s et ce matin, je prend un moment pour répondre à tes commentaires .
    J'espère que tu vas bien et qu'il fait beau chez toi aussi.
    Je te souhaite un bon week-end, à Lundi.
    Bisous de nous deux.

    LacForeant

    12
    Samedi 15 Juillet 2017 à 09:09

    Accueil

    Bonne journée Hélène, gros bisous

    13
    corinne marinamie
    Samedi 15 Juillet 2017 à 20:50

    je te souhaite un bon week end Hélène. gros bisous

    14
    Dimanche 16 Juillet 2017 à 08:40

    Accueil

    Bonjour Hélène,

    j'aime bien  le nouveau décor de ton blog..

    Bonne journée, bons baisers

    15
    Dimanche 16 Juillet 2017 à 15:52

    Bonjour Hélène,

    Un petit coucou de la parisienne ... Comment vas tu ?
    Bonne fin de journée, grosses bises, Véronique

    L’image contient peut-être : fleur et nature

    16
    Dimanche 16 Juillet 2017 à 19:22

    juste un petit coucou, bisous, MIAOU !!!  cool  sarcastic

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