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À quoi je songe ? — Hélas ! loin du toit où vous êtes,
Enfants, je songe à vous ! à vous, mes jeunes têtes,
Espoir de mon été déjà penchant et mûr,
Rameaux dont, tous les ans, l'ombre croît sur mon mur,
Douces âmes à peine au jour épanouies,
Des rayons de votre aube encor tout éblouies !
Je songe aux deux petits qui pleurent en riant,
Et qui font gazouiller sur le seuil verdoyant,
Comme deux jeunes fleurs qui se heurtent entre elles,
Leurs jeux charmants mêlés de charmantes querelles !
Et puis, père inquiet, je rêve aux deux aînés
Qui s'avancent déjà de plus de flot baignés,
Laissant pencher parfois leur tête encor naïve,
L'un déjà curieux, l'autre déjà pensive !
Seul et triste au milieu des chants des matelots,
Le soir, sous la falaise, à cette heure où les flots,
S'ouvrant et se fermant comme autant de narines,
Mêlent au vent des cieux mille haleines marines,
Où l'on entend dans l'air d'ineffables échos
Qui viennent de la terre ou qui viennent des eaux,
Ainsi je songe ! — à vous, enfants, maisons, famille,
A la table qui rit, au foyer qui pétille,
A tous les soins pieux que répandent sur vous
Votre mère si tendre et votre aïeul si doux !
Et tandis qu'à mes pieds s'étend, couvert de voiles,
Le limpide océan, ce miroir des étoiles,
Tandis que les nochers laissent errer leurs yeux
De l'infini des mers à l'infini des cieux,
Moi, rêvant à vous seuls, je contemple et je sonde
L'amour que j'ai pour vous dans mon âme profonde,
Amour doux et puissant qui toujours m'est resté.
Et cette grande mer est petite à côté !
Le 15 juillet 1837.
Victor Hugo.
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J'étais furieux de n'avoir pas de souliers; alors j'ai rencontré un homme qui n'avait pas de pieds, et je me suis trouvé content de mon sort
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Le vice empoisonne le plaisir, la passion le corrompt, la tempérance l'aiguise, l'innocence le purifie, la tendresse le double.
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A travers ce long voyage à la découverte de soi, certains courent rapidement. D'autres marchent tranquillement. D'autres encore rampent péniblement. Mais un jour où l'autre, tous arriveront au bout du Sentier.
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L'argent peut acheter une maison, mais pas un foyer. Il peut acheter un lit mais pas le sommeil. Il peut acheter une horloge, mais pas le temps. Il peut acheter un livre, mais pas la connaissance. Il peut acheter une position, mais pas le respect. Il peut acheter du sexe, mais pas l'amour !
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Proverbe Chinois
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Nous ne vivons que pour découvrir la beauté.
Tout le reste n'est qu'attente.
Citation de Gibran Khalil Gibran
Ô mon cœur, ne demandes pas où est passé l’amour
Il n’était qu’un château de mirages et s’en est allé
Sers-moi et bois en souvenir de ses ruines
Et racontes-moi tant que mes larmes couleront
Comment cet amour est devenu une légende
Poème de Nadjim Ibrahim ( Égypte)
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Comment oublier l’odeur du passé ?
Souvenirs d’enfance rêves de mon âme
Et ces jours transparents comme une pure flamme
Lorsque nous apprenions l’alphabet
Et que Salma effaçait chaque ligne
En la remplaçant par un tendre signe
Et qu’on jouait à se marier
Comme on s’est embrassé et ri...
Oublierais-je, dis, le jour des adieux
La rouge blessure au fond de nos yeux ?
Ah, qui me rendra l’odeur du passé
Et puis Salma , mon infante et ma reine !
Al Akhtal Assaghir (Liban)
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Suave es la bella como si mùsica y madera
Douce et belle comme si musique et bois
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Douce est la belle comme si musique et bois,
agate, toile, blé, et pêchers transparents,
avaient érigé sa fugitive statue.
À la fraîcheur du flot elle oppose la sienne.
La mer baigne des pieds lisses, luisants, moulés
sur la forme récente imprimée dans le sable ;
maintenant sa féminine flamme de rose
n’est que bulle battue de soleil et de mer.
Ah, que rien ne te touche hormis le sel du froid !
Que pas même l’amour n’altère le printemps.
Belle, réverbérant l’écume indélébile,
laisse, laisse, ta hanche imposer à cette eau
la neuve dimension du nénuphar, du cygne
et vogue ta statue sur l’éternel cristal.
Pablo NERUDA. – ( 1904- 1973 )
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L'offrande à la nature
Nature au coeur profond sur qui les cieux reposent,
Nul n'aura comme moi si chaudement aimé
La lumière des jours et la douceur des choses
L'eau luisante et la terre où la vie a germé.Anna De Noailles
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