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    "Le vent me l'a dit"

    Rose, tu es en bouton

    N'ai point hâte d'éclore 

    Laisse le temps;les saisons 

    Affiner ton aurore

    ********

    Ainsi murmurait le vent 

    A la futur reine 

    En ce début de printemps

    Prémices à son règne

    ********

    Mais j'ai hâte dit-elle

    De voir ce que je ressens 

    Toutes ces choses belles

    Dont je songe en dormant

    ********

    Aie confiance mon amie 

    En ce divin jardinier

    Dont la nature et la vie

    Emanent du jour premier 

    ********

    Attendant que tu naisses

    De l'amour d'une mère

    Je chante et te berce

    D'une bise légère

    ********

    Car rose épanouie

    Tu verras le jour prochain

    Emerveillée et ravie

    La nature de ton jardin

    ********

    Un dernier soir je m'endors

    Pour demain naître à la vie 

    Et découvrir des trésors

    C'est le vent qui me l'a dit

    ********

    "Yves Michel"

    Voici une poésie écrite par un ami ,il a reçu en 2012 le diplome d'excellence de l'institut académique de littérature francophone

     

     


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  • Crépusculaire songe

     Saupoudré de safran, le soleil de la baie
    Croque sous l’horizon la mer comme un biscuit,
    Et sème à coup de dé de la pulpe de fruit
    Dont la saveur sablée ourle l’oliveraie.

     Les topazes du soir que dévore l’ivraie
    Lancent leurs premiers feux sur l’ombre de la nuit
    D’où s’envole un oiseau, sans visage et sans bruit,
    Entre les murs du parc et de la palmeraie.

     Une odalisque nue attachée au sultan
    Cueille dans le jardin des roses et des lys
    Dont le musc enivrant charme un vieux chambellan.

     Sur un coussin de soie alors s’évanouit,
    Au précieux souvenir d’un bel oaristys,
    Le soupir d’un pacha que la paix éblouit.

    "Francis Etienne Sicard"


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  • Beau soir d’hiver

    Beau soir d’hiver

    La neige – le pays en est tout recouvert –
    Déroule, mer sans fin, sa nappe froide et vierge,
    Et, du fond des remous, à l’horizon désert,
    Par des vibrations d’azur tendre et d’or vert,
    Dans l’éblouissement, la pleine lune émerge.

     A l’Occident s’endort le radieux soleil,
    Dans l’espace allumant les derniers feux qu’il darde
    A travers les vapeurs de son divin sommeil,
    Et la lune tressaille à son baiser vermeil
    Et, la face rougie et ronde, le regarde.

     Et la neige scintille, et sa blancheur de lis
    Se teinte sous le flux enflammé qui l’arrose.
    L’ombre de ses replis a des pâleurs d’iris,
    Et, comme si neigeaient tous les avrils fleuris,
    Sourit la plaine immense ineffablement rose.

    "Jules Breton, 1883"

    Beau soir d’hiver


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  • Il fait froid

    L'hiver blanchit le dur chemin
    Tes jours aux méchants sont en proie.
    La bise mord ta douce main ;
    La haine souffle sur ta joie.

    La neige emplit le noir sillon.
    La lumière est diminuée...
    Ferme ta porte à l'aquilon !
    Ferme ta vitre à la nuée !

    Et puis laisse ton coeur ouvert !
    Le coeur, c'est la sainte fenêtre.
    Le soleil de brume est couvert ;
    Mais Dieu va rayonner peut-être !

    Doute du bonheur, fruit mortel ;
    Doute de l'homme plein d'envie ;
    Doute du prêtre et de l'autel ;
    Mais crois à l'amour, ô ma vie !

    Crois à l'amour, toujours entier,
    Toujours brillant sous tous les voiles !
    A l'amour, tison du foyer !
    A l'amour, rayon des étoiles !

    Aime, et ne désespère pas.
    Dans ton âme, où parfois je passe,
    Où mes vers chuchotent tout bas,
    Laisse chaque chose à sa place.

    La fidélité sans ennui,
    La paix des vertus élevées,
    Et l'indulgence pour autrui,
    Eponge des fautes lavées.

    Dans ta pensée où tout est beau,
    Que rien ne tombe ou ne recule.
    Fais de ton amour ton flambeau.
    On s'éclaire de ce qui brûle.

    A ces démons d'inimitié
    Oppose ta douceur sereine,
    Et reverse leur en pitié
    Tout ce qu'ils t'ont vomi de haine.

    La haine, c'est l'hiver du coeur.
    Plains-les ! mais garde ton courage.
    Garde ton sourire vainqueur ;
    Bel arc-en-ciel, sors de l'orage !

    Garde ton amour éternel.
    L'hiver, l'astre éteint-il sa flamme ?
    Dieu ne retire rien du ciel ;
    Ne retire rien de ton âme !

    "Victor HUGO"

    Il fait froid


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  • La neige au village

    La neige au village

    Lente et calme, en grand silence,
    Elle descend, se balance
    Et flotte confusément,
    Se balance dans le vide,
    Voilant sur le ciel livide
    L’église au clocher dormant.
    Pas un soupir, pas un souffle,
    Tout s’étouffe et s’emmitoufle
    De silence recouvert…
    C’est la paix froide et profonde
    Qui se répand sur le monde,
    La grande paix de l’hiver.

    Francis YARD

    La neige au village


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  • Oui ,il existe un langage explicite  même s'il n'utilise pas des mots.

    Il existe une transmission de pensées et de sentiments qui apporte

    autant de bonheur qu'un discourt ou un silence.

    C'est la sérénité qui émane de l'amitié.

    "Henry Van Dyke"

    Amitié


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https://youtube.com/clip/UgkxEvlgwfKtAMDUDQs9b-OL1TL1cPQnJwDb