• 3 octobre 2013 "Mon beau Chevalier"

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    3 octobre 2013                          "Mon beau Chevalier"

     

    La rose de l’absent

     

    (Légende du Moyen Age)

    Le beau chevalier était à la guerre…
    Le beau chevalier avait dit adieu
    A sa dame aimée, Anne de Beaucaire
    Aux yeux plus profonds que le grand ciel bleu.

    Le beau chevalier, à genoux près d’elle,
    Avait soupiré, lui baisant la main :
    ” Je suis tout à vous ! soyez-moi fidèle ;
    A bientôt !… je vais me mettre en chemin. ”

    Anne répondit avec un sourire :
    ” Toujours, sur le Christ ! je vous aimerai,
    Emportez mon coeur ! allez, mon beau sire,
    Il vous appartient tant que je vivrai. ”

    Alors, le vaillant, tendant à sa dame
    Une rose blanche en gage d’amour,
    S’en était allé près de l’oriflamme
    De son Suzerain, duc de Rocamour.

    Le beau chevalier était à la guerre…
    Anne, la perfide aux yeux de velours,
    Foulant son naÏf serment de naguère,
    Reniait celui qui l’aimait toujours ;

    Et, sa blanche main dans les boucles folles
    D’un page mignard, elle murmurait
    Doucement, tout bas, de tendres paroles
    A l’éphèbe blond qui s’abandonnait.

    Mais, soudain, voulant respirer la rose
    Du fier paladin oublié depuis,
    Elle eut peur et vit perler quelque chose
    De brillant avec des tons de rubis.

    Cela s’étendait en tache rougeâtre
    Sur la fleur soyeuse aux pétales blancs
    Comme ceux des lis et comme l’albâtre…
    La rose échappa de ses doigts tremblants ;

    La rose roula tristement par terre…
    Une voix alors sortit de son coeur ;
    Cette voix était la voix du mystère,
    La voix du reproche et de la douleur.

    ” Il est mort, méchante, il est mort en brave !
    Et songeant à toi, le beau chevalier ;
    Son âme est au ciel, chez le bon Dieu grave
    Et doux, où jamais tu n’iras veiller ;

    Où tu n’iras pas, même une seconde,
    Car ta lèvre doit éternellement
    Souffrir et brûler, par dans l’autre monde,
    Au feu des baisers d’un démon méchant… ”

    Et la voix se tut sous le coup du charme,
    La fleur se flétrit, Anne, se baissant
    N’aperçut plus rien, plus rien qu’une larme
    Avec une goutte épaisse de sang.

    Gaston Couté

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  • Commentaires

    1
    Dimanche 3 Novembre 2013 à 12:08

    bjr Hélène, jolie créa, bon dimanche, muxu

    2
    Dimanche 3 Novembre 2013 à 13:35

    bonjour Hélène, ce poème est en quelque sorte une histoire bien organisée, c'est assez rare d'ailleurs.

    Je suppose que tu as fait le montage à partir d'un de tes photos (arrière plan)

    je n'aime pas du tout les tatouages, pas de notre époque !!

    bisous

    3
    Dimanche 3 Novembre 2013 à 19:13

    Bonjour  Helene  , Dame  lointaine ..
    Un bien triste  et  joli poeme  que  je  ne  connaissais  pas ..Merci  ..
      Mon  PC  me  dit  que tu  m'as  envoyee  un  message  mais  je  ne  le  trouve  pas ..
    Je  vais  continuer  a  chercher  ..
    Nous  sommes  rentres  hier  soir , fatigues  du trafic de  l'aeroport ,
    Je  repasserai  sur  ton  blog  ce soir ..
    Bonne journee mon amie ..
    Bisous ..
    Nicole ..

    4
    Capucvyne.
    Dimanche 3 Novembre 2013 à 21:00

    bellement illustré !

    5
    DANIELLE4
    Dimanche 3 Novembre 2013 à 23:22

    bonsoir mon Amie

    j espère que tu auras passer un bon WE merci de ce beau pPoème et ta création d image je te fait des bisous DAN

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