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Il est nuit : la mer dans son lit repose,
Assoupie au loin si tranquillement
Que pas une brise à cette heure n'ose
Troubler d'un baiser son recueillement.
Sans murmure aucun, sans aucune ride,
Qu'elle est belle à voir cette mer qui dort,
Laissant admirer dans le flot limpide
A la claire nuit ses étoiles d'or !
Pour jouir ainsi de ce calme immense,
Quel est ton secret, ô mer ? Dis-le-moi !
Car je sais un cœur, un cœur en démence,
Qui voudrait enfin dormir comme toi !Joseph Autran (1813-1877)
Recueil : Les Poèmes de la mer (1859).
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Le feu d'artifice (extrait de la chanson de Calogero )
J'étais hissé sur des épaules
Sous ces galaxies gigantesques
Je rêvais en tendant les paumes
De pouvoir les effleurer presque
Ça explosait en fleurs superbes
En arabesques sidérales
Pour faire des bouquets d'univers
je voulais cueillir ces étoiles
On allait aux feux d'artifice
Voir ces étoiles éphémères
Qui naissent, qui brillent et puis qui glissent
En retombant vers l'océan
Et ça fait des étoiles de mer
Ça met dans les yeux des enfants
Des constellations comme des chimères
Dans le ciel vibrant de musique
Je voyais naître des planètes
Jaillir des lumières fantastiques
Et tomber des pluies de comètes
Je m'imaginais amiral
Regardant voler mes flottilles
J'ai fait des rêves admirables
Sous ces fusées de pacotille
Et on s'en souvient quand on est grand
Nous sommes comme les feux d'artifice
Vu qu'on est là pour pas longtemps
Faisons en sorte, tant qu'on existe,
De briller dans les yeux des gens
De leur offrir de la lumière
Comme un météore en passant
Car, même si tout est éphémère
On s'en souvient pour longtemps !
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Promenade du dimanche à la belle saison pendant mon enfance
Photos prisent en été 2006
Dans les prières de la Tarentaise, on disait autrefois : « Mon dieu, préservez moi des eaux du Morel, de Mandrin et de ses drôles ». Aujourd’hui le Morel est un paisible torrent de montagne, une des merveilles des Alpes, selon les connaisseurs. Le long de ses rives, on croise touristes et locaux, qui se promènent pour goûter à la fraîcheur de ses cascades et de ses chemins ombragés.
Pourtant, il fut, pendant des siècles, l’un des plus redoutables torrents de Savoie. Les hommes ont dû déployer ardeur et ingéniosité pour se protéger des futurs ravages de ce torrent.
Avez-vous entendu parler de l’arme secrète, un ouvrage colossal d’un km de long, que les hommes ont construit pour essayer de venir à bout du Morel ? Certains y ont laissé leur vie pour protéger celle des leurs !
C’est cette histoire incroyable que vous pouvez découvrir au travers du récit de Pierre et de son pépé Augustin. « Ce chemin conté »
L’histoire d’un torrent devenu merveille, et autrefois fléau des Vallées d’Aigueblanche !
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Le temps d’une vie !
Où est donc passé le temps de notre jeunesse ?
Où sont donc passés avec lui ces beaux jours?
Où le cœur innocent inondé de tendresse
Croyait que notre destin serait un doux parcours !
Nous partions insouciants dans le lointain
En ne pensant pas du tout aux lendemains,
Nous vivions nos heures de bonheurs jusqu’à la lie…
Avant que tous nos beaux rêves fassent place à l’oubli.
Il s'est perdu ce temps, un peu plus tous les jours,
A disparu au loin sans un mot et sans cesse…
Nous ne reverrons plus ce temps plein de promesses
Aux yeux pailletés d'or de nos tendres amours !
Dans mes belles pensées j'essaie de retrouver
Ce temps au combien aimé de nos belles années ;
Mais, tristesse à jamais, je n'ai pu le surprendre
Avec toutes ces années, a filé sans m’attendre !
Au fond de ma mémoire reste le souvenir
D‘un cristal pur, léger comme le zéphyr
Des beaux instants si doux, qui ont su embaumer
Ce temps si délicieux de nos jeunes années!
« Hélène »
Écrit en 2007
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Si l'on ouvre les mains tout le sable du désert peut y passer. Si on les garde fermées on ne peut obtenir que quelques grains.
" Proverbe japonais"
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Le sable est trompeur : on le croit ferme et l’on s’enlise.
" Antoine de Saint-Exupéry"
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L’individu en foule est un grain de sable au milieu d’autres grains de sable que le vent soulève à son gré.
" Patrick Meney"
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Sonnet.
Puisqu'il n'est point de mots qui puissent contenir,
Ce soir, mon âme triste en vouloir de se taire,
Qu'un archet pur s'élève et chante, solitaire,
Pour mon rêve jaloux de ne se définir.
Ô coupe de cristal pleine de souvenir ;
Musique, c'est ton eau seule qui désaltère ;
Et l'âme va d'instinct se fondre en ton mystère,
Comme la lèvre vient à la lèvre s'unir.
Sanglot d'or !... Oh ! voici le divin sortilège !
Un vent d'aile a couru sur la chair qui s'allège ;
Des mains d'anges sur nous promènent leur douceur.
Harmonie, et c'est toi, la Vierge secourable,
Qui, comme un pauvre enfant, berces contre ton cœur
Notre cœur infini, notre cœur misérable.
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