• Au bord de la mer

     Près de la mer, sur un de ces rivages
    Où chaque année, avec les doux zéphyrs,
    On voit passer les abeilles volages
    Qui, bien souvent, n’apportent que soupirs,
    Nul ne pouvait résister à leurs charmes,
    Nul ne pouvait braver ces yeux vainqueurs
    Qui font couler partout beaucoup de larmes
    Et qui partout prennent beaucoup de coeurs.
    Quelqu’un pourtant se riait de leurs chaînes,
    Son seul amour, c’était la liberté,
    Il méprisait l’Amour et la Beauté.
    Tantôt, debout sur un roc solitaire,
    Il se penchait sur les flots écumeux
    Et sa pensée, abandonnant la terre
    Semblait percer les mystères des cieux.
    Tantôt, courant sur l’arène marine,
    Il poursuivait les grands oiseaux de mer,
    Imaginant sentir dans sa poitrine
    La Liberté pénétrer avec l’air.
    Et puis le soir, au moment où la lune
    Traînait sur l’eau l’ombre des grands rochers,
    Il voyait à travers la nuit brune
    Deux yeux amis sur sa face attachés.
    Quand il passait près des salles de danse,
    Qu’il entendait l’orchestre résonner,
    Et, sous les pieds qui frappaient en cadence
    Quand il sentait la terre frissonner
    Il se disait: Que le monde est frivole! »
    Qu’avez-vous fait de votre liberté!
    Ce n’est pour vous qu’une vaine parole,
    Hommes sans coeur, vous êtes sans fierté!
    Pourtant un jour, il y porta ses pas
    Ce qu’il y vit, je ne le saurais dire
    Mais sur les monts il ne retourna pas.

     

    Étretat, 1867

    "Guy de Maupassant"

    Image du Blog holaf44.centerblog.net


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  • Ce soir je serai la plus belle pour aller danser

    Ce soir je serai la plus belle
    Pour aller danser
    Danser
    Pour mieux évincer toutes celles
    Que tu as aimées
    Aimées
    Ce soir je serai la plus tendre
    Quand tu me diras
    Diras
    Tous les mots que je veux entendre
    Murmurés par toi
    Par toi

    Je fonde l'espoir que la robe que j'ai voulue
    Et que j'ai cousue
    Point par point
    Sera chiffonnée et les cheveux que j’ai coiffés
    Décoiffés
    Par tes mains

    Quand la nuit refermait ses ailes
    J'ai souvent rêvé
    Rêvé
    Que dans la soie et la dentelle
    Un soir je serai la plus belle
    La plus belle pour aller danser

    Tu peux me donner le souffle qui manque à ma vie
    Dans un premier cri
    De bonheur
    Si tu veux ce soir cueillir le printemps de mes jours
    Et l'amour
    En mon coeur
    Pour connaître la joie nouvelle
    Du premier baiser
    Je sais
    Qu'au seuil des amours éternelles
    Il faut que je sois la plus belle
    La plus belle pour aller danser
    La plus belle pour aller danser

    Ce soir je serai la plus belle pour aller danser


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  • Le lac d'Esparron est une retenue artificielle, mise en eau en 1967, à la suite de la construction du barrage de Gréoux, sur le cours du Verdon. Il est situé près du village d'Esparron-de-Verdon dans le département français des Alpes-de-Haute-Provence de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

    Dernière retenue (plus aval) des cinq établies sur le Verdon depuis 1963, le lac d’Esparron est le troisième par sa superficie après le lac de Sainte-Croix et le lac de Castillon. Sa mise en eau a inondé toute la plaine que surplombait le village, faisant monter le niveau de la rivière jusqu'à 8 kilomètres en amont du lac, dans les Basses Gorges, jusqu'à Quinson. Ceci a eu pour conséquence de couper l'ancienne route menant à Saint-Julien dans le département du Var et d'engloutir le pont, seul édifice humain noyé au fond de ce lac.

    La profondeur maximale de 55 m se mesure à l'aplomb du barrage.

    Le lac d'Esparron est un important centre de tourisme estival, fréquenté pour les loisirs aquatiques et pour la pêche (catégorie 2). Comme sur l'ensemble des eaux du Verdon, l'utilisation d'embarcations à moteur est interdite, laissant libre cours aux bateaux électriques et à la pratique de la voile.

    Sur la rive faisant face au village d'Esparron-de-Verdon se trouvent les vestiges de l'ancien canal du Verdon. Creusé sous Napoléon III par plus de 500 bagnards, il longeait la rivière depuis Quinson afin d'alimenter le bassin d'Aix-en-Provence.

    Sur cette même rive, à proximité de la Plage de St-Julien, se trouve la première des deux imposantes prises d'eau qui participent à l'alimentation du canal de Provence. L'eau passe ensuite par la Galerie des Maurras et d'autres galeries et canaux ouverts pour rejoindre le Canal de Provence près de Rians.


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  • A regarder grand écran

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    "Coupo Santo" en provençal"

    Coupe sainte
    Provençaux, voici la coupe
    Qui nous vient des Catalans
    Tour à tour buvons ensemble
    Le vin pur de notre cru.
    Coupe sainte
    Et débordante
    Verse à pleins bords
    verse à flots
    Les enthousiasmes
    Et l'énergie des forts !

    D'un ancien peuple fier et libre
    Nous sommes peut-être la fin ;
    Et, si les Félibres tombent
    Tombera notre nation.
    D'une race qui regerme
    Peut-être somme nous les premiers jets ;
    De la patrie, peut-être, nous sommes
    Les piliers et les chefs.
    Verse nous les espérances
    et les rêves de la jeunesse,
    Le souvenir du passé
    Et la foi dans l'an qui vient.
    Verse nous la connaissance
    Du Vrai comme du Beau,
    Et les hautes jouissances
    Qui se rient de la tombe.
    Verse nous la Poésie
    Pour chanter tout ce qui vit,
    Car c'est elle l'ambroisie
    Qui transforme l'homme en Dieu.
    Pour la gloire du pays
    Vous enfin nos complices
    catalans, de loin, ô frères,
    Tous ensemble, communions !

    Frédéric Mistral (1867)

    Le marché flottant Provençal "à l'Isle sur Sorgue


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  • Qu’ils étaient doux ces jours de mon enfance
    Où toujours gai, sans soucis, sans chagrin,
    je coulai ma douce existence,
    Sans songer au lendemain.
    Que me servait que tant de connaissances
    A mon esprit vinssent donner l’essor,
    On n’a pas besoin des sciences,
    Lorsque l’on vit dans l’âge d’or !
    Mon coeur encore tendre et novice,
    Ne connaissait pas la noirceur,
    De la vie en cueillant les fleurs,
    Je n’en sentais pas les épines,
    Et mes caresses enfantines
    Étaient pures et sans aigreurs.
    Croyais-je, exempt de toute peine
    Que, dans notre vaste univers,
    Tous les maux sortis des enfers,
    Avaient établi leur domaine ?

     Nous sommes loin de l’heureux temps
    Règne de Saturne et de Rhée,
    Où les vertus, les fléaux des méchants,
    Sur la terre étaient adorées,
    Car dans ces heureuses contrées
    Les hommes étaient des enfants.

    Gérard de Nerval

    Nostalgie.............


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  • Samedi 17 h lac Kir à la sortie de Dijon , juste le temps d'aller à la voiture !!!!

    Un héron cendré (un peu flou)

    Dimanche 21 h 30 de mon jardin

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https://youtube.com/clip/UgkxEvlgwfKtAMDUDQs9b-OL1TL1cPQnJwDb